A l'état sauvage
"La terre n'appartient pas à l'Homme, c'est l'Homme qui appartient à la terre"
Sitting Bull
Les pieds ancrés sur la terre, mais le regard levé … je tiens ainsi une sorte de journal photographique du ciel, toujours vu de mon jardin, de mes fenêtres, des plans serrés qui capturent les subtiles nuances de gris des jours d’orages, les camaïeux des levers de soleil, les animaux et profils fantastiques que révèlent la forme des nuages Un jour, il y a eu des nuages avec une forme extraordinaire…. J’y voyais des montagnes japonaise dans la brume, mentalement j’ai mis “cette image” en négatif et j’ai eu devant les yeux une aquarelle, un paysage rêvé. En y ajoutant
un dessin à l’encre d’un cerf Sika, animal sacré au Japon, j’en faisais “le gardien de la forêt”. Cette photographie a été la première d’une série qui m’a permit d’illustrer une phrase de Sitting Bull que j’avais faite mienne : « la Terre n’appartient pas à l’Homme, c’est l’Homme qui appartient à la Terre ». Ainsi chaque petite silhouette se fond au paysage, ne s’impose pas et chaque légende propose le début d’une histoire : Le gardien de la forêt - Entre terre et ciel - Quand les nuages s’amoncelèrent sur la crête, Buse s’éleva, plus haut, vers la lumière - Le veilleur - Se lever avec l’étoile du matin... Cette série, ode à ce qui reste de libre et beau sur terre, est une invitation à rêver, imaginer, préserver le vivant. Passer du négatif au positif, devenir les gardiens de la Terre.
Photographies tirées sur papier Hahnemühle William Turner